Atelier Isoc Wallonie 2000 Workshop
Langues, Cultures et Internet : enjeux, stratégies et développement durable
Namur, samedi 17 juin 2000
Wallonie-Isoc1.gif (2328 octets)

Atelier

Culture et langues de l'internet

Richard Delmas

isocnew.gif (5382 octets)Isoc France

ispo.gif (5906 octets)
CE-Société de l'information

 

Le chapitre Wallonie de l'Internet Society a mis en place après sa création en 1999 une commission pour débattre du thème "Enjeux culturels et linguistiques de l'Internet" (http://www.wallonie-isoc.org).

L'initiative est menée en liaison avec les travaux d'un certain nombre d'associations et d'instituts européens, comme le Partenariat des Technologies de l'Information, ainsi qu'avec ceux de l'ISTF, Internet Society Task Force, entité issue de l'ISOC et destinée à couvrir les aspects de société liés à Internet.

Une première approche des enjeux "cultures et langues" a été présentée début janvier 2000, lors d'un atelier organisé dans le cadre d'Autrans 2000, rencontres organisées par le chapitre français de l'Internet Society (http://www.isoc.asso.fr/AUTRANS2000).

Le souci majeur de la démarche est de mettre en lumière les enjeux d'une présence accrue et décentralisée des cultures et des langues sur Internet. Rappelons qu'aujourd’hui plus de 50% des usagers d’Internet ne sont plus anglophones de naissance. Il apparaît donc nécessaire de s'interroger sur les impasses auxquelles conduit, pour les langues et cultures minoritaires, le paradigme actuellement dominant de l’Internet, qui va du centre vers la périphérie, avec l'omniprésence de la langue anglaise.

Un Internet ouvert à la diversité du monde est un enjeu crucial du millénaire qui s'ouvre. Il en va du devenir et de la diversité de la pensée européenne dans ce qu’elle a de plus précieux : la pluralité des normes et des formes, la communion des héritages et de la mémoire, la recherche de l'égalité au delà des divergences, l’élan vers un avenir commun modelé par les hommes et non par les machines.

L’usage culturel d’Internet se révèle aussi d'une brûlante actualité. La domination nord américaine sur les noms, les adresses et protocoles électroniques, c’est à dire sur l'identité des personnes et les lieux topologiques est réelle. Elle pourrait être pérenniser à l'occasion de la mise en place cette année des instances d'ICANN, entité chargée de la gestion et de l'évolution technique d'Internet. Les noms mnémotechniques anglo-saxons doivent-ils servir de balises universelles à l’ensemble des activités humaines, commerce, culture et éducation compris ?

Internet met en jeu notre perception du temps. C’est la dimension du "quotidien" mis en scène par Michel de Certeau. C’est aussi celle du rapport anthropologique de l’homme à la technique. Alors quel rapport opératoire pouvons nous établir entre l’usage social et culturel d’Internet et notre compréhension du monde ? Et bien, on a le sentiment qu’en l'absence de modèle, de cadre référentiel pour la société de l’information et Internet, tous les concepts s’entremêlent, idées comme projets. Dans le brouillard conceptuel qui s’est progressivement mis en place, qu'on le nomme "crise" du logos ou "complexité" du monde, l’analyse des simples modes de rapport du sujet face à l’objet restent pertinents, parlants. En un mot, les usages nous éclairent.

Il s'agira donc d’appréhender, au-delà des représentations construites par les médias, les "mondes" de réalité et les usages de l'Internet, tels qu'ils sont vécus dans les activités quotidiennes de chacun, qu'elles soient professionnelles, de loisir ou liées à la culture, à l'éthique et à l'éducation. Les problématiques soulevées seront celles des langues dominantes et minoritaires comme outils de communication sur Internet, la promotion du plurilinguisme, les standards comme UNICODE, les "metadata" et les enjeux d'accès et de filtrage, d'indexage et d'archivage aux sources mondiales d'information.

Les débats devront mettre en lumière quelles inflexions majeures sont aujourd'hui nécessaires dans les politiques de l'Internet. Ils devront susciter des projets d'envergure à concevoir au niveau des régions, des états, de l'Europe et, plus largement, au plan de la coopération internationale, pour qu'Internet devienne un vecteur de fertilisation croisée et de circulation accrue des idées entre les cultures du monde.

Afin que l'atelier puisse apporter un éclairage utile aux communautés de l'Internet en Wallonie et en Europe, il est essentiel de recueillir auparavant les commentaires des internautes et des publics concernés. Un espace de discussion en ligne est ouvert sur le site de l'ISOC-Wallonie. D'ici la mi-mars nous allons recueillir les avis afin de proposer un programme pour la journée du 17 juin qui tienne compte des propositions de tous.

 

 Renseignements et inscriptions en ligne

http://www.wallonie-isoc.org

Richard Delmas, EC-DG Information Society - Richard.DELMAS@cec.eu.int


- Origine de la réflexion
- Cultures et langues de l'Internet : Session Autrans'2000 de l'Isoc-France
- ISTF Cultural and Language Diversity Working Group (CLDWG)




Page mise à jour le mercredi 15 mars 2000